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Parfum de romantisme au bord du lac
Les mers et les océans ont leurs palaces, leurs tempêtes et leurs célébrités.
Leurs seuls noms invitent au voyage.
Un long chapelet me revient en mémoire: Victoria, Michigan, Trasimène, Constance, Balaton, Titicaca, Aiguebelette, Baïkal… A chaque fois une couleur, une sonorité.
N’y allons que par l’imaginaire, la rêverie, doucement… et sans kérosène.
Mais pourquoi s’encombrer l’esprit de ce genre de réflexion ?
Les lacs artificiels tournent souvent au cauchemar. Larges rives dénudées comme autant de cordons sanitaires autour d’une eau trouble ; affublés de constructions technocratiques en béton devenu sale ou moussu ; ils ne sont que des « plans d’eau », des « complexes de loisirs ». Ce genre de site pullule. En France on n’en dénombre pas moins de trente-sept de plus de 1 km2 ; contre seulement quatorze lacs naturels.
Les lacs, « les vrais », se couvrent parfois de quelques brumes ; peu ou pas de vagues. « L’auberge du port » ou l’hôtel « beau séjour » ne sont là que pour accueillir des familles de vacanciers, des représentants ou des retraités pêcheurs (mais pas des pêcheurs retraités).
Rivières et fleuves n’offrent pas l’absolu des immensités marines ; ils rappellent même fâcheusement le tic-tac angoissant des horloges.
Les torrents sont impétueux, sinon dangereux ; s’approcher de leurs bouillonnements pour se laisser aller à rêver n’est pas à la portée de tous.
Seuls les lacs, petits ou grands, ont sans doute un parfum de romantisme. Thérapie en temps de crise ? Le vingt et unième siècle est tout, sauf romantique. Sujet qui n’est donc pas très « vendeur »… Embarquons quand même pour un petit tour… du lac !
Tags : lac, romantisme, parfum, sans, genre
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