• Carnage

    Des peuples cueilleurs / chasseurs aux peuples éleveurs le saut est grand. Ce fut l'origine de la recherche de la productivité et le début de la grande, l'ultime compétition internationale entre peuples et Etats ; guerres, misère et pauvretés s'en suivirent.

     

    Carnages

     

     

     

    Carnage

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'homme est un loup pour...

     

    Mais mon boucher est un vrai boucher

     

    La viande ? Oui sujet qui fâche

     

    Manger des légumes ? Bon pour les mauviettes, ça !

     

    Testostérone, muscu et compagnie, ça c'est du vrai !

     

     

     

    Buffalo grill

     

    45ème Nord parallèle

     

    250 g de steak saignant

     

    Parking poids lourds surveillé 

     

    Frites à volonté toilettes nettoyées

     

     

     

    Des millénaires

     

    pour passer du cueilleur à l'éleveur

     

    des millénaires pour s'intoxiquer d'hormones

     

    pour crever plus gras avec un corps de rêve toujours rêvé

     

    quelques jours d'illusions de futilités de mensonges et de vols

     

     

     

     

     

    Adieux, viandards !

     

     

     

     

     

    poularde filet anguilles blanquette papillottes...

     

    le lecteur découvrira le menu servi à Louis XVIII*

     

    viande = chasse = fête

     

    mais ces délires ne furent pas réservés aux seuls monarques

     

     

     

    banquets républicains, de première communion, mâchons de confréries, associations,

     

    sociétés de chasse ponctuent leurs assemblées

     

    d'orgies protéiques et sanguinaires

     

     

     

    plus près de nous

     

    restaurants autoroutiers Buffalo grill, Hippopotamus,

     

    La Boucherie et tant de chaînes

     

    saintes messes dominicales des barbecue saucisses merguez planchas

     

     

     

    les abattoirs

     

    eurent aussi des heures de gloire

     

    signe des temps ? Sensiblerie exagérée ?

     

    Les méthodes (ou leur absence) d'abattage sont contestées

     

     

     

    oui il est temps

     

    temps de crier pour tous,

     

    de crier pour les animaux traités comme des amas de chair morte

     

    il est temps de lire haut et fort ce funèbre réquisitoire

     

     

     

     

     

    /...

     

     

     

    adieux viandards

     

    vous étiez grands fêtards

     

    vous vous êtes fait bien du lard

     

     

     

    adieux viandards

     

    les gratte petits n'étaient pas sur votre boulevard

     

    et les faiseurs de rien trop loin de grands charognards

     

     

     

    adieux viandards

     

    adieux vos tabliers maculés accoudés au bar

     

    adieux vos serviettes souillées pour gueulards

     

     

     

    adieux viandards

     

    vos échanges vos trafics combinards

     

    vos langages vos parlers goguenards

     

     

     

    adieux viandards

     

    vos inutiles tueries vos riflards

     

    adieux vos olifants vos étendards

     

     

     

    adieux viandards

     

    ne nous versez pas de pinard

     

    nous serons au petit menu, sans retard

     

     

     

     

     

    Epitaphe, Hallali

     

     

     

    Faire naître élever les veaux n'était pas votre problème et manger de la barbaque signifiait savoir chasser, dépecer...

     

     

     

    Maintenant des machines subventionnées officient en usines d'aliments... pour animaux de compagnie !

     

     

     

    haro sur les multinationales de la viande

     

    du sang des poisons et de la misère

     

     

     

     

     

    __________________________________

     

    * Menu servi à Louis XVIII en 1814 à son arrivée à Compiègne (école française ; version allégée) :

     

    Quatre potages   
    Potage de poisson à la provençale.  
    Nouilles à l'essence de racines.  
    Potage à la d'Artois à l'essence de racines.  
    Filets de lottes aux écrevisses.  

    Trente-deux entrées  

     

     

     

    Trente-deux mets salés.  

     

    Les croquettes de brochets. Raie bouclée à la hollandaise. Bayonnaise de filets de soles. Quenelles de poisson à l'italienne. Grondins grillés, sauce au beurre. La brandade de morue.  Plies à la poulette.  Pâté chaud de lamproies.  Pluviers de mer en entrée de broche.  Brême à la maître d'hôtel.  Les filets de soles à la Dauphine. Perches au vin de champagne. Darne d'esturgeon au beurre de Montpellier. Turban de filets de merlans à la Conty. Escalopes de morue à la provençale. La orly de filets de carrelets.  Caisse d'huîtres aux fines herbes.  Escalopes de barbue en croustade.  Filets de poules d'eau à la bourguignonne.  Eperlans à l'anglaise.  Turbot au beurre d'anchois.  Escalopes de truites aux fines herbes.  Sauté de filets de plongeons au suprême.  Vol-au-vent de poisson à la Nesle.  Petites caisses de foies de lottes.   La grosse anguille de la régence. Blanquette de turbot à la Béchamel.  Pain de carpes au beurre d'écrevisses.  Salade de filets de brochets aux laitues.  Filets d'aloses à l'oseille. Le bar à la vénitienne.  Papillotes de surmulets à la d'Uxelles.  Boudins de poisson à la Richelieu.  Vives froides à la provençale.  Sauté de lottes aux truffes.  Saumon, sauce aux huîtres. Rougets à la hollandaise.  Filets de sarcelles à la bigarade.  Timbale de macaroni garnie de laitances. Émincés de turbotins gratinés.

     

    Trente-deux entre-mets sucrés ou salés  

     

    L'ermitage indien.  Laitues au jus de racines. Blanc-manger à la crème.  Buisson de homards.  Gâteaux glacés à la Condé.  Le pavillon rustique.  Céleri à l'essence maigre.  Gelée de punch.  Oeufs brouillés aux truites.  Petits nougats de pommes. Le pavillon hollandais.  Concombres au velouté. Gelée de café moka. Oeufs pochés aux épinards.  Génoises en croissant perlées.  L'ermitage russe.  Cardes au jus d'esturgeon.  Pommes au riz glacées.  Truffes à la serviette.  Petits Bateaux à la Pithiviers.  Les aiguillettes de goujons.  Gâteau renversé au gros sucre.  Truffes à l'italienne. Pudding au vin de Malvoisie. Choux-fleurs au parmesan.Les poules de mer . Petits soufflés de fécule. Oeufs pochés à la ravigote. Gelée de citrons moulée.  Champignons à l'espagnole.  Les sarcelles au citron.  Gâteaux glacés aux pistaches. Crevettes en hérisson.  Fromage bavarois aux abricots.  Pommes de terre à la hollandaise.  Les petites truites au bleu.  Panachées en diadème au gros sucre.  Petites omelettes à la purée de champignons.  Gelée des quatre fruits. Salsifis à la ravigote.  

     

    Desserts

     

    Pour extra, dix assiettes de petits soufflés en croustades.  
    Soufflés aux macarons amers. 
    Soufflés à l'orange.  
    Huit Corbeilles et dix corbillons. Douze assiettes montées.  Dix compotiers.  Vingt-quatre assiettes et six jattes.  »

     

     

     


     

    NB

     

    la grande bouffe n'avait pas encore été publiée

     

    c'était un « menu de carême » !

     


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