Bien des esprits "positifs" nous disent qu'il n'y a plus (ou très peu) "d'idiots du village", de "simplets", de faibles d'esprits dans "nos campagnes"... Explication un peu courte ; ces êtres mal aimés, parfois souffres douleur de la communauté, sont maintenant dans des placards, dans des établissements ou les couloirs ne manquent pas pour égarer chariots, esprits et gémissements.

on les traitait de benêts de simples d'esprits demeurés

ils n'avaient jamais quitté leur village

ils n'avaient qu'un bout de table qu'un quignon de pain parfois ils n'avaient rien ils s'enfonçaient dans les bois redevenaient des "bêtes"

libres ?

sans doute pas beaucoup

mais l'est-on jamais

alors pourquoi l'imparfait ?

ceux qui disent non à la course du matin au soir

ceux qui disent non au paraître au futile

ceux qui disent non au progrès

les moqués les montrés du doigt les has been ou plus simplement des exclus

ce matin bien avant l'aube

je suis sorti de la maison

sur le pré fauché de la veille

une brume légère flottait sur l'herbe

vanitas vanitatum ? magie ?

peut-être suis-je un peu simplet...